Le PSG, auteur d'un match nul mardi soir (1-1) contre Anderlecht, a montré un niveau en deça de ses dernières sorties. Si le collectif est impliqué, les prestations de ses deux ailiers du soir, Lavezzi et Lucas, n'y sont également pas étrangères.
Pas de quoi en faire un drame, semblait dire Laurent Blanc mardi soir dans les coursives du Parc des Princes. En concédant le nul contre Anderlecht (1-1), Paris n’a pas entravé une qualification qui ne fait guère de doutes. Mieux, il est resté invaincu pour la 26e fois de suite à domicile en coupe d’Europe et visera toujours la première place du groupe dans trois semaines lors d’un inattendu sommet face à l’Olympiakos, vainqueur dans le même temps de Benfica (1-0).
Mais l’entraîneur parisien semblait tout de même quelque peu chiffonné par la prestation des siens qui restaient sur plusieurs performances très convaincantes. "Je pense que l’on a été trop moyen dans tous les domaines. On a eu du déchet technique, ce qui ne nous était pas arrivé récemment, a bien noté l’ancien sélectionneur des Bleus. En football, avant de parler de victoire, il faut gagner sur le terrain. On a eu des opportunités mais Anderlecht a été récompensé de son match. Cette équipe a été courageuse, très bien organisée. C’est une bonne piqûre de rappel, je trouve. Mes joueurs se sont investis physiquement, mais cela ne suffit pas."
Laurent Blanc a noté un autre fait: "On a également eu beaucoup d’occasions, avec pas mal de maladresse devant le but." Ibrahimovic a certes encore trouvé l’ouverture et ramené les siens dans le match mais les autres attaquants ont peiné. Sans Cavani blessé à la cuisse, le côté droit était confié à Lucas. Le Brésilien a beaucoup tenté, provoqué comme à son habitude mais en faisant trop rarement la différence. Sauf sur sa fameuse double roulette de la 29e minute… suivi d’une perte de balle.
En panne de leader sur les ailes...
Sa fâcheuse tendance à jouer tête dans le guidon et à poursuivre son accélération pour dribbler un énième joueur finit par agacer. Surtout quand il oublie de rester sur son aile pour constamment repiquer et s’enfermer dans l’entonnoir vite mis en place par les Belges. Car Paris a bien dominé, a eu la maîtrise du ballon (plus de 60% de possession) mais a pâti d’un rythme mou et de cet empilement dans l’axe. Un exemple saute aux yeux: le très faible nombre de centres. En 95 minutes, Lucas n’en a réalisé que deux et n’a trouvé dans le jeu qu’à six reprises Ibrahimovic sans jamais distribuer un ballon intéressant au Suédois. La réciproque ne tient pas puisque l’ancien Milanais est à l’origine de l’occasion la plus franche du Brésilien, un amour de ballon piqué dans le dos de la défense mal convertie par Lucas qui a manqué sa reprise (64e).
Et Lavezzi ? Idem ou presque. Aligné sur la gauche, l’Argentin n’a pas réussi grand-chose, que ce soit son coup de tête initial (6e) où il a manqué le cadre, ou ses transmissions, très rares. L’ancien Napolitain n’a ainsi touché le ballon qu’à 38 reprises et n’a trouvé que cinq fois Ibrahimovic dans le jeu, trois fois Lucas. Bien trop peu… Ménez, qui l’a remplacé, a d’ailleurs apporté un léger mieux sans forcément convaincre qu’il incarnerait LA solution. Ibrahimovic aussi n’était pas non plus dans un grand soir à l’image de ses nombreux duels perdus mais il a marqué. Et ça change beaucoup de choses, surtout quand le PSG n’est pas dans son assiette. Ce n’est en tout pas de cette soirée européenne que Blanc aura pu dégager une hiérarchie sur les ailes. Dans son 4-3-3, ce secteur reste encore et toujours le seul où aucun élément indispensable ne se dégage. Or, c’est justement sur ce poste précis que les dernières rumeurs de renfort cet hiver se concentrent…