Alors qu’il n’est pas assuré de pouvoir tenir sa place vendredi pour la reprise de la Bundesliga et le déplacement du Bayern à Gladbach vendredi, Franck Ribéry, très amer après sa troisième place au classement du Ballon d’Or, aurait déjà tourné la page d’après son entraîneur Pep Guardiola.

On a (presque) tout dit sur la déception de Franck Ribéry après l’attribution du Ballon d’Or 2013 à Cristiano Ronaldo. Troisième au palmarès, derrière le Portugais et Lionel Messi, le Boulonnais, qui a quasiment tout gagné cette saison, n’a pas digéré ce qu’il considère comme un affront, voire même un complot.

Elu meilleur joueur européen quelques semaines plus tôt, il avait fait du prestigieux trophée son principal objectif de la fin d’année 2013. Ce qui commençait à tourner à l’obsession puisqu’il n’a pas hésité à reprocher à Gerard Houllier ou encore Mamadou Sakho de ne pas le soutenir dans sa quête du Ballon d’Or…

Mais alors que le Bayern Munich, de retour d’un stage au Qatar, renoue avec la compétition vendredi soir sur la pelouse du Borussia Mönchengladbach, plus d’un mois après son dernier match officiel (la finale de la Coupe du monde des clubs remportée 2-0 face au Raja Casablanca), Pep Guardiola assure que son Français, s’il est incertain pour cette reprise de la Bundesliga, a digéré le douloureux épisode.

"Il a des douleurs aux jambes et nous ne savons pas encore s'il pourra jouer, a indiqué le technicien catalan jeudi en conférence de presse. Le Ballon d'Or ? C'était une énorme déception parce qu’il le voulait vraiment. Mais aujourd’hui, il est totalement concentré sur la saison. Il a toujours la même motivation et la même volonté de gagner."

Une motivation décuplée qui pourrait bien être une excellente nouvelle pour le club bavarois et l’équipe de France…

Participer: collaboration, prendre part, partager, contribuer, se joindre, connivence, coopérer, voilà ce que dit le dictionnaire.

Prendre part, c’est bien ! Mais collaborer c’est mieux, en effet la collaboration est un but en soit.

Le besoin d’une participation complice est nécessaire pour que pérenniser l’avenir, la connivence est donc d’actualité, transformer nos relations participatives en complicité pour atteindre le même but est un objectif commun. 

L’objectif de tous doit être d’avancer et de faire évoluer les choses dans un but de satisfaction et de bonne marche de nos instances. La bonne marche n’est pas le devoir de certain, en participant chacun est caution de cette bonne marche.

La bonne marche satisfait un ensemble qui devient de plus en plus solide et qui donne en finalité des instances capables de faire face, capables de construire, capable d’établir un ordre de marche pour un avenir solide. 

La participation donne des possibilités insoupçonnables, les responsables qui organisent sont motivés pour continuer, pour encore organiser, pour mieux organiser, pour collaborer avec les participants, afin de peaufiner les réunions, de les rendrent plus accessibles à tous et générer de la connivence. Cette connivence deviendra les fondations du développement des règles et de l’organisation future.

Par la force des choses, l'équipe de France ne sera pas la même à l'aller et au retour contre l'Ukraine, puisque Laurent Koscielny est suspendu. Mais Didier Deschamps ne s'en tiendra très probablement pas à cette seule évolution.

Oui, il va y avoir de la nouveauté. Didier Deschamps s’est montré peu loquace dimanche, comme à son habitude, mais suffisamment pour dire ça: "Vous connaissez les joueurs, j’aurai des changements à faire. Je mettrai ceux qui me semblent le plus aptes à faire le match dont on a besoin et qu’on doit faire." Il y aura déjà celui, contraint et forcé, en charnière centrale avec la suspension de Koscielny. Si Raphaël Varane est rétabli, il jouera. Mamadou Sakho, assoiffé comme jamais, est chaud bouillant au cas où."Varane est en reprise progressive, ça s’est bien passé samedi. Je n’ai pas de certitudes qu’il ne sera pas là, mais tout porte à croire qu’il pourra être disponible pour mardi." Un petit rayon de soleil dans le brouillard ambiant de Clairefontaine, au propre comme au figuré. Comme il l’avait dit quatre jours avant le match aller, "DD" a son équipe en tête: "Je ne vais pas vous dire qui va jouer ou pas. Il reste aussi deux séances d’entraînement, l’équipe peut évoluer en cours de match… Mais évidemment, j’y ai déjà bien réfléchi." Retour au 4-3-3 ou simple changement d’hommes, Olivier Giroud et Karim Benzema alignés ensemble ? Beaucoup de questions restent en suspens.

Mathieu Valbuena de retour ? "Il n’est pas question de mérite, je ne suis là pour donner des récompenses. Je sais ce qu’il a toujours fait, il a participé à tous les matches. Il est entré vendredi et est susceptible de commencer mardi, comme les autres." Le sélectionneur ne donnera toujours pas de réponses lundi pour son ultime conférence de presse d’avant-match, en attendant les révélations des légendaires chasubles. "Vous savez qu’on est dans l’obligation de marquer. L’idéal serait de le faire tôt, mais ça peut aussi ne pas l’être… Et ce n’est pas parce que vous mettez une armada offensive que vous serez plus dangereux."

Avoir cette capacité de courses qu'il faudra répéter   

Didier Deschamps .

On est tenté d’y voir une espèce de message, cette sensation que le schéma tactique ne bougera pas forcément. En revanche, Samir Nasri et surtout Loïc Rémy peuvent craindre pour leur grade. Et les latéraux devraient quand même être invités à aller pointer un peu plus souvent le bout de leur nez aux avant-postes, voire à être eux aussi remplacés dans le 11 de départ. "Il nous faudra cette aptitude à aller les chercher, à créer du danger et à avoir cette capacité de courses qu’il faudra répéter dans les deux sens." Et traduire cet état d’esprit enfin rassurant symbolisé par les interventions médiatiques pleines de conviction de Sakho et surtout Giroud.